Seine-et-Marne. Un plan d’action pour lutter contre les déserts médicaux
Le Département cherche des solutions pour faire revenir les médecins en Seine-et-Marne. Il y a urgence car ces derniers sont de moins en moins nombreux.
Le constat est implacable, le département manque cruellement de médecins. La Seine-et-Marne fait partie des quatre départements français qui comptent le moins de médecins par habitant.
Et la situation pourrait encore empirer puisque près de 30 % des généralistes approchent l’âge de la retraite. Le terme de « désert médical », régulièrement employé par les élus, est donc loin d’être galvaudé.
Une première année de médecine à Melun
Pour lutter contre ce fléau, le conseil départemental tente de trouver des solutions pour attirer les médecins. La création d’une première année commune aux études de santé (PACES) et de formations paramédicales devrait voir le jour à la rentrée prochaine à Melun. L’Université Paris Créteil a donné son accord, il ne manque plus que la validation du ministère pour que l’ouverture soit possible.
Elle s’inscrit dans un contexte où l’offre universitaire dans ce domaine est faible. Avec la création de cette première année, le Département espère endiguer la fuite des étudiants seine-et-marnais.
« Pour avoir une chance de garder les jeunes médecins sur notre territoire, cette première année à Melun est indispensable », commente Gilles Pirman, directeur du cabinet du président du Département. Autre geste en faveur des jeunes : le nombre de bourses pour les étudiants sera considérablement augmenté. Le Département de Seine-et-Marne encourage également les médecins du territoire à prendre des stagiaires. « Il faut enraciner les professionnels de santé sur le territoire, ajoute Gilles Pirman. Avec les stages, les jeunes médecins auront plus tendance à rester sur le département. »
Les maisons médicales encouragées
L’ouverture au printemps du nouveau Santépôle à Melun (réunion des cliniques de l’Ermitage et de l’hôpital sur le même site) devrait donner d’avantage d’opportunités aux étudiants pour décrocher des stages.
Pour attirer les médecins, le Département veut également multiplier les aides financières pour accompagner l’installation des professionnels de santé. « Pour favoriser l’implantation des médecins, il faut qu’ils se sentent bien en Seine-et-Marne, souligne Gilles Pirman. Nous devons tout faire pour qu’ils bénéficient de conditions optimales. »
Sur un département en grande partie rural, la télémédecine peut également être une solution. L’arrivée du très haut débit pourrait favoriser l’implantation de nouveaux professionnels de santé. La construction de maisons médicales sera également encouragée. Le département a débloqué 1,7 million d’euros pour aider les collectivités à financer les nouveaux projets.
Les grands moyens sont donc déployés pour faire revenir les médecins en Seine-et-Marne.